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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 20:48

Après qu'un jeune Afghan de 16 ans été gravement blessé par la police, environ 400 exilés, rejoints par des habitants, ont manifesté contre les violences policières à Patras, le principal port grec pour les départs vers l'Italie.

 

Le 2 janvier, la police se livre à de nouvelles violences contre les exilés, tandis qu'un mineur afghan meurt asphyxié au monoxyde de carbone, par le feu qu'il avait allumé pour se chauffer, tandis que deux de ses camarades sont hospitalisés pour la même raison.

 

Suite à cela, les exilés rédigent une lettre ouverte dont voici la traduction :

 

« Au nom de Dieu.

Depuis que nous étions de petits enfants dans nos maisons, il y avait des troubles dans notre pays, mais nous ne comprenions pas ce qu'étaient ces troubles. Puis nous avons grandi, et nous avons compris que ces troubles étaient la guerre.

Les saisons changeaient, et chaque jour devenait plus difficile. C'est ainsi que nous sommes parvenus à aujourd'hui. Depuis ce temps jusqu'à aujourd'hui nous pensons à notre futur et à ce que notre destinée va être. Quand nous étions dans notre pays, il nous ont raconté des mensonges. Ils nous ont dit qu'en Europe nous allions trouver la démocratie et que nous recevrions les droits de l'homme. Mais ici c'est différent. Pour construire nos vies nous devont passer les frontières. En Grèce, c'est très difficile.

En principe, la police existe pour protéger les gens. Ici ce n'est pas comme ça. En Grèce, la police nous bat, nous tourne en ridicule, nous arrête, insulte nos pays et nos religions – ceci même si nous sommes mineurs. Nous étions près du port et somme venus dans une ancienne usine à l'opposé du nouveau port pour ne pas déranger les habitants de Patras, et avec le but de partir vers un autre pays. La police vient souvent à 5 heure du matin pendant que nous dormons, nous réveille, nous bat, brûle nos papiers, ils nous disent que nous allons faire un voyage et ils nous envoient à Athènes. Là, ils nous laissent le plus souvent à la police des étrangers. Certains d'entre nous qui n'ont pas d'argent doivent revenir à pied à Patras, 6 jours de marche.

Nous sommes forcés de revenir à Patras, parce que c'est le seul endroit d'où nous puissions quitter la Grèce. Nous voulons trouver un autre endroit pour vivre notre vie, parce que la situation en grèce est très mauvaise. Nous sommes tous nés d'un père et d'une mère. Nous pouvons parler différentes langues, nous pouvons être de différents pays, mais nous sommes tous frères et soeurs.

Nous avons parlés de nos problèmes à la police, mais ils n'ont pas l'air de s'en soucier. Dans notre vie quotidienne ici comme pendant la guerre dans nos pays, c'est un problème pour nous de survivre. Quoique nous disions entre par une oreille et ressort par l'autre. La seule chose que nous voulons est une vie calme. Jusqu'à quand devons-nous être loin de nos familles ? Pourquoi est-ce qu'ils ne nous donnent pas des papiers pour que nous puissions rendre visite à nos familles et revenir en Europe ? Pourriez-vous vivre dans une vieille usine comme nous le faisons ? Pourriez-vous manger dans les poubelles ? Une telle vie ne vaut rien. Est-ce que vous savez que nous avons un cimetière pour les migrants et les réfugiés à Patras ? Nous avons quitté nos pays pour vivre, pas pour mourir.

Nous demandons à quiconque lit se texte de changer les mauvaises images qu'il ou elle pouvait avoir de nous. Si un migrant fait quelque chose de mal, ce n'est pas notre faute à tous. Vous ne devriez pas changer de trottoir quand vous croisez un d'entre nous dans la rue. Il n'y a pas de dieu qui veuille que vous battiez des personnes faibles, que vous les arrêtiez, que vous leur coupiez l'eau et l'électricité et que les humiliiez. Quand vous voyez les policiers battre encore un migrant mineur, ne fermez pas vos yeux et vos oreilles.

ARRÊTEZ LA BARBARIE DE LA POLICE

NOUS VOULONS VIVRE EN SÉCURITÉ

NOUS AVONS BESOIN DES DROITS DE L'HOMME

Les migrants et les réfugiés de la vieille usine de la rue Peiraiki-Patraiki »

 

Le 5 janvier vers 6h30 du matin, la police est descendue à la vieille usine de la rue Peiraiki-Patraiki, a arrêté une cinquantaine de personnes, et a mis le feu aux vêtements et aux effets personnels. Les pompiers ont mis une heure à arriver.

 

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Published by exilesengrece