La Roumanie pas vraiment pris conscience qu'elle est devenue un pays d'immigration, qu'elle en subit déjà les turpitudes.
78 femmes venues des Philippines assignent ainsi leur employeur devant la justice. Recrutées aux Philippines par un intermédiaire, elles y ont signé un contrat de travail prévoyant notamment des conditions de salaire et de temps de travail. Arrivées en Roumanie, elles ont signé un nouveau contrat avec leur employeur direct, rédigé en partie en Roumain, langue qu'elles ne comprenaient pas. Salaire inférieur de moitié, volume horaire gonflé, non paiement des heures supplémentaires, elles sont exploitées dans un pays qu'elles ne connaissent pas. Des chauffeurs de taxi congolais, recrutés à Kinshasa, se sont trouvés dans une situation semblables. Ces deux affaires sont connues parce que les travailleurs immigrés ont pu accéder à la justice.
Plus de 2 millions de Roumains ont quitté le pays pour aller travailler à l'étranger. Certains secteurs ont donc eu recours à une main-d'œuvre immigrée, parfois dans des conditions douteuses. Avec l'aggravation de la crise économique, les possibilités d'immigration se sont néanmoins restreintes fortement ces toutes dernières années.